mardi 1 décembre 2009

sitituation a moderniser

08 juin 2009
Le PNUD en Éthiopie fournit des « chameaux-ambulances »

Étant donné l’impraticabilité des voies d’accès, ce sont les chameaux qui sont désormais utilisés, non plus seulement comme bêtes de somme mais aussi comme moyens de transport pour acheminer les malades graves vers les centres de soins les plus proches. (Le PNUD en Éthiopie)

Le PNUD en Éthiopie fournit 145 « chameaux-ambulances » pour permettre aux membres des communautés pastorales habitant dans les régions désertiques reculées de rejoindre les postes de secours afin d’y recevoir les premiers soins d’urgence.

L’initiative fait partie du Service de santé mobile, mis en place par les autorités régionales d’Afar, au nord du pays. Cette région compte 1,4 million d’habitants, dont près de 87 % vivent dans des zones rurales reculées, difficilement accessibles en voiture du fait de l’inexistence de routes et des conditions climatiques extrêmes. Étant donné l’impraticabilité des voies d’accès, ce sont les chameaux qui sont désormais utilisés, non plus seulement comme bêtes de somme mais aussi comme moyens de transport pour acheminer les malades graves vers les centres de soins les plus proches. Une telle mission requiert un dressage spécifique de ces animaux, assuré par les chameliers les plus expérimentés de la communauté, qui apprennent aux chameaux la disciple et les habituent à obéir à des injonctions bien différentes que celles auxquelles ils ont été, jusqu’alors, accoutumés.

En 2007, le PNUD a financé le Bureau sanitaire de la région d'Afar à concurrence de 200 000 dollars des États-Unis pour la mise en place du premier service de soins de santé capable d’atteindre les communautés pastorales vivant dans les zones désertiques les plus reculées, en conformité avec le Plan quinquennal stratégique de développement régional (2007-2011), destiné à appuyer la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Les fonds affectés ont servi à la formation de 56 jeunes sans emploi, hommes et femmes, aux techniques de premiers soins et aux services de prévention sanitaire, portant notamment sur l’apprentissage des rudiments de l’hygiène personnelle et des soins maternels et pédiatriques. Le Bureau sanitaire d’Afar a également utilisé ces fonds pour payer les salaires des agents de vulgarisation sanitaire ayant suivi la formation et équiper ces derniers en trousses médicales.

Ces agents de vulgarisation sanitaire sont des prestataires de services sanitaires de base pour 140 000 personnes appartenant à des communautés pastorales réparties dans 28 kébélés ou bourgs. Le directeur du Bureau sanitaire d’Afar, Ato Awol Wogris Mohammed, affirme que l’initiative a rencontré un vif succès.

« Ce service sanitaire assuré par les agents de vulgarisation sanitaire a été particulièrement bénéfique aux membres des communautés pastorales, du fait de sa mobilité. Nous envisageons, à présent, d'étendre ce service à d'autres régions », a-t-il indiqué. Parmi les 800 agents sanitaires requis pour couvrir la région toute entière, près de la moitié ont déjà été formés et déployés sur quelque 200 postes sanitaires. Une nouvelle fournée de 200 agents apprentis est actuellement en cours de formation.