Non à la défibrillation à chaque coin de rue
PREMIERS SECOURS - La Municipalité estime que le dispositif actuel est suffisant.
On ne trouvera pas de défibrillateurs automatiques à chaque coin de rue à Lausanne. Ainsi en ont décidé les autorités qui se sont penchées sur la question suite au postulat du conseiller communal Claude-Alain Voiblet (UDC). Elles se basent notamment sur une étude menée par le Service de la santé publique (SSP) en 2006, qui avait renoncé à réglementer l’implantation de tels appareils dans les sites publics du canton de Vaud.
«Même à la gare CFF de Lausanne, où le nombre de personnes de passage est certainement le plus élevé du canton, le nombre de cas d’arrêts cardiaques s’est révélé insignifiant sur la durée de l’étude du SSP», explique la Municipalité. Elle précise que, lors d’un malaise grave, l’alarme à la centrale 144 et les premières mesures de réanimation cardio-pulmonaire ne sauraient souffrir d’une perte de temps liée à la recherche d’un défibrillateur externe.
Difficiles à utiliser
«Cela implique, dans l’exemple de la gare CFF, qu’un appareil devrait être disponible quasi sur chaque quai. » De plus, les autorités doutent de la réelle utilité de ces appareils installés dans les lieux publics, si personne n’est en mesure de pratiquer les gestes de base de la réanimation et n’est formé à son utilisation.
Lausanne souhaite néanmoins maintenir les mesures déjà prises au sein de l’administration communale en ce qui concerne la formation de son personnel aux mesures d’urgence. Elles sont au nombre de deux: un cours pour l’ensemble des collaborateurs de la ville, qui comprend les premiers secours, la lutte contre le feu et la réanimation cardio-pulmonaire, ainsi qu’une formation complète d’un jour et demi pour les sapeurs-pompiers et les gardiens de piscine.
L. A.